Avant les japonaises il y avait les françaises

Ancien motard dans ma jeunesse et utilisant l’informatique depuis quelques années, l’idée m’est venue, d’effectuer un recensement des marques de motos françaises. De mémoire, je pensais qu’il y en avait eu une trentaine, quasiment toutes disparues avant 1960, et j’ai été surpris d’en dénombrer près d’une centaine dès mes premières recherches.

Ce recueil est présenté dans l’ordre alphabétique des constructeurs, qui concernent les différentes catégories des deux roues motorisées:

  • Les BMA (Bicyclette à Moteur Auxiliaire, 100 cm3 maxi), et cyclomoteurs de 50 cm3,
  • Les vélomoteurs (cylindrée inférieure à 125 cm3,
  • Les motocyclettes et side-cars, (toutes cylindrées),
  • Les scooters,
  • Et les spécialistes de moteurs de moto.

Ne sont pris en considération, que les constructeurs qui ont conçu et fabriqué plusieurs machines dans un but commercial. Les nombreux artisans, surtout aux environs de 1900, qui ont réalisé quelques engins souvent originaux mais non commercialisés, n’ont pas été retenu.

Mes souvenirs d’ex-motocycliste, m’ont aidé pour faire la synthèse des innombrables documents trouvés lors de mes recherches. J’y ai trouvé un nombre important de passionnés de motos anciennes, qui ont créé des sites sur ce sujet. J’ai découvert des marques complètement méconnues et par contre des informations sont restées incomplètes pour des constructeurs renommés.

Pendant 60 ans, des constructeurs français ont réalisé de merveilleuses machines, avec des innovations technologiques d’avant-garde qui ont été parfois utilisées plus tard par les marques nippones.

En 1933, la production mondiale de motocyclettes était de 542 000, la production française de 1930 était de 105 000 motos. Le plus important fabricant de motos de cette époque, était la marque allemande DKW.

Brièvement, voici mon passé de motocycliste:

Début en 1947 (à 17 ans) avec une 100 cm3 Prester-Jonghi achetée en épave et remise en état avec beaucoup de difficultés (techniques et financières), cette 100 cm3 avait les performances d’une 125, et déjà un sélecteur de vitesses au pied (solution exceptionnelle en 1938). Puis je l’ai remplacée par une 250 Terrot de 1930, que j’ai modernisée et revendue avec un bénéfice important, ce qui m’a permis de m’offrir une 350 Monet-Goyon de 1938 en très bon état. Enfin j’ai terminé cette escalade à la puissance par une 500 Moto-Guzzi en provenance des domaines (moto de l’armée italienne de 1942), que j’ai restaurée et modifiée plusieurs fois.

Ensuite, au service militaire, j’ai eu la chance d’être le motard du PC du régiment (en Allemagne) pendant 15 mois (1951/1952), ou j’ai piloté successivement : trois Royal-Enfield 350 culbutées très performantes, deux Harley-Davidson 750, plusieurs BMW R 25 et une R 50/2(les Royal et Harley avaient participé à la guerre, mais avaient été révisées dans un centre de rénovation de l’armée, les BMW étaient neuves).

Soit environ 120 000 Km parcourus au total sur deux roues. Vers 1953 j’ai utilisé une 125 et une 175 Peugeot, mais je n’avais plus l’esprit motard, c’était un moyen de déplacement en attendant l’acquisition d’une voiture.


Précisions de la terminologie utilisée dans le langage motocycliste:

  • Culbutée: moto avec un moteur à soupapes dans la culasse, commandées par tiges et culbuteurs.
  • Latérale: moto avec un moteur à soupapes disposées parallèlement au cylindre.
  • A C T: moteur avec l’arbre à cames en tête (dans la culasse).
  • Bloc-moteur: boîte de vitesses incorporée au carter du moteur.
  • 2 temps: moteur fonctionnant avec le cycle à 2 temps, pas de soupapes, graissage par ajout d’huile dans l’essence. Généralement monocylindre de petite cylindrée.
  • 4 temps: moteur avec cycle à 4 temps a distribution par soupapes, presque toutes les motos à partir de 250 cm3.
  • Classification des motos d’après la cylindrée du moteur: 100, 125, 150, 175, 250, 350, 500, 600, 750, 1 000 et 1 200 cm3.